31 janvier 1971…

Le 31 janvier, les électeurs haïtiens sont appeler à voter pour approuver par référendum l’ensemble de ces modifications constitutionnelles. Le résultat de cette consultation truquée est sans surprise, le « oui » l’emporte avec 2 391 916 bulletins contre zéro bulletin en faveur du « non ». La réforme constitutionnelle des Duvalier est donc entérinée. François Duvalier meurt le 21 avril suivant et son fils devient président d’Haïti. Wikipedia

D’après Perspective Monde, en 1971 la population d’Haïti était de 4 766 423 habitants…

Le 2 janvier 1971, dans son discours à l’occasion du Jour des Aïeux, Duvalier annonça sa décision de remettre le pouvoir à un successeur qui serait bientôt présenté à la nation. « Depuis bientôt six ans, je n’ai cessé de répéter à l’occasion, que le moment venu, je remettrais le pouvoir à la Jeunesse… Mes intentions étaient sincères… Elles sont devenues décisions fermes au fur et à mesure que les années ont passé… Nous savons tous que César Auguste à dix-neuf ans prenait en mains le destin de Rome et que son règne demeure « le siècle d’Auguste »… Toutefois, à cette Jeunesse Haïtienne, que J’ai décidé de faire l’Héritière du Pouvoir Politique, le temps venu, J’offrirai et proposerai un leader ». Pierre Charles, Radiographie

La république de “ Papa “

Le président François Duvalier a désigne, vendredi, son fils Jean-Claude, pour lui succéder officiellement à la présidence de la République d’Haïti. Le président haïtien a souhaité bonne chance à son successeur, au cours d’une allocution télévisée, et il a invité “ tous les grands patriotes et ses vieux compagnons d’armes à former un faisceau inexpugnable autour de son fils “. Les Haïtiens seraient prochainement appelés à ratifier une modification de la Constitution pour permettre celle succession héréditaire.

Ce sera peut-être l’un des derniers actes de Papa Doc : transformer en régime dynastique la République d’Haïti. Grâce à un tour de passe-passe constitutionnel, le président François Duvalier vient pratiquement de désigner son fils Jean-Claude comme successeur. De celui-ci, on sait seulement qu’il a vingt ans, qu’il fait sa première année de droit et qu’il possède six voitures. Ce sont là peut-être des titres insuffisants pour gouverner un pays. Mais on peut être assuré que son père lui en trouvera, le moment venu, beaucoup d’autres. Charles Vanhecke, Le Monde 25 janvier 1971

Recherches & documentation: G.Mervilus, 13/11/2024