Le général Raoul Cedras est interviewé par CBS news. (Photo de © Shepard Sherbell/CORBIS SABA/Corbis via Getty Images). Image utilisée à des fins pédagogiques

Accords d’octobre 1994 et Business as usual …

Don Gilberto

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Le général Raoul Cedras et sa famille sont escortés hors de leur domicile par des soldats américains. Le président en exil Jean-Bertrand Aristide retournera en Haïti après le départ de Cedras. (Photo de Peter Turnley/Corbis/VCG via Getty Images). Image utilisée à des fins pédagogiques
Le général Pierre Philippe Biamby
Le colonel Michel François

«Le 28 septembre 1994, le Président Aristide a convoqué une session extraordinaire du Parlement haïtien pour examiner un projet de loi sur l’amnistie. Le 10 octobre, après que le Parlement eut voté la loi d’amnistie, le général Raoul Cédras démissionne de son poste de commandant en chef des FADH. D’autres membres de la direction militaire, le brigadier-général Philippe Biamby et le colonel Michel François, présentent également leur démission. Le président du Panama, à la demande du président Aristide, a accepté de donner asile au lieutenant-général Cédras et au brigadier-général Biamby. Auparavant, le colonel François s’était rendu en République Dominicaine. Le Secrétaire général a exprimé sa satisfaction face à la démission des dirigeants militaires en Haïti et a souhaité que cette démarche faciliterait le retour au pouvoir du Président Aristide et le rétablissement de la démocratie en Haïti.» Source: https://peacekeeping.un.org› past /UNITED NATIONS MISSION IN HAITI (UNMIH)

Voir aussi: Cedras Will Step Down Today, Haitian Military Officials Say (Cedras se retirera aujourd’hui, selon des responsables militaires haïtiens); October 10, 1994, New York Times

U.S. Gives Cedras a Lucrative Deal to Get Out of Haiti : Caribbean: Sources say cost, which includes renting three houses owned by the former strongman, will ‘run into millions’ of dollars. White House denies it is a bribe (Les États-Unis font avec Cedras un accord lucratif pour laisser Haïti. Des sources affirment que le coût, qui comprend la location de trois maisons appartenant à l’ancien homme fort, «s’élèvera à des millions» de dollars. La Maison Blanche nie qu’il s’agisse d’un pot-de-vin.) Los Angeles Times, BY KENNETH FREED, OCT. 14, 1994

«Les États-Unis ont donné à l’ancien homme fort de l’armée haïtienne, le lieutenant-général Raoul Cedras, un « parachute doré » de plus d’un million de dollars pour démissionner et s’exiler, y compris la location de trois de ses maisons, selon des sources américaines et haïtiennes.
Cedras, qui s’est enfui au Panama tôt jeudi [13 octobre 1994] et que le président Clinton et d’autres responsables américains ont qualifié de « voyou », de « faire-valoir » et de « tueur », a été contraint de démissionner de son poste de commandant en chef de l’armée haïtienne.

Dans le cadre d’un accord visant à éviter une arrestation, le Cedras avait promis en début de semaine de quitter le pays et d’autoriser le retour samedi du président Jean-Bertrand Aristide, poussé à l’exil par un coup d’État militaire le 30 septembre 1991.

Mais Cedras a retardé son départ pendant qu’il arrachait les dernières concessions financières aux États-Unis — une promesse que les Américains loueraient sa propre maison dans la banlieue de Peguyville, la maison de sa belle-mère à Port-au-Prince et une maison en bord de mer à environ 40 milles au nord.

[…]

Cedras et Biamby ne sont pas les seuls à demander à un gouvernement étranger de faciliter leur départ. Le lieutenant-colonel Michel-Joseph François, l’ancien chef de la police de Port-au-Prince, qui a également été contraint à la démission et à l’exil par les troupes américaines, a loué sa maison à l’ambassadeur de la République Dominicaine.

Il n’y avait pas de prix disponible, mais François a des contacts étroits avec l’armée de la République Dominicaine et des investissements importants dans le pays voisin. En fait, il a déménagé dans sa capitale, Saint-Domingue, après avoir fui Haïti au début du mois.

François, selon ses amis et ses proches, n’a guère besoin d’argent. En tant que chef de la police d’Haïti, il était en affaires avec certaines des familles et des groupes industriels les plus riches et les plus puissants du pays. Il contrôlait l’importation et la distribution de ciment, de véhicules, de nombreux aliments essentiels et les vastes opérations de contrebande d’Haïti.» Los Angeles Times, BY KENNETH FREED, OCT. 14, 1994 & Times staff writer Doyle McManus

Sélection textes, images et bold: G.M. 11 octobre 2021

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