Dédicace du Dr. François Duvalier…

Au sujet de Gérard Daumec…

Don Gilberto

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Papa Doc : La face cachée de Gérard Daumec

Ralph Holly (Florida, janvier 2008) /Publié le 2008–05–19 | Le Nouvelliste

«Arrêtons-nous sur un personnage du livre haut en couleur comme le poète Gérard Daumec. Il est vrai que la sélection naturelle nous a façonnés pour que nous maîtrisions l’environnement dans lequel nous vivons. Il en résulte une pression qui pousse à rester du côté du plus fort. Nous savons d’ailleurs que « la raison du plus fort est toujours la meilleure ». Les intrigants et les bourreaux jouissent temporairement des faveurs de César. Gérard Daumec est l’exemple parfait du manipulateur politique génial. Il a eu toutes les faveurs du prince. Ce poète, insensible à la richesse et que Duvalier voulait comme gendre, serait l’auteur intellectuel de bien des actes, notamment l’exécution des officiers. Il est aussi un voyeur politique. On le voit constamment au téléphone. Poseur, brillant causeur, intrigant, intelligent, il a tout pour séduire. Il ne recule devant rien. Il sait comment amadouer le prince, en lisant dans ses pensées, et comment éliminer ses ennemis, souvent ici des militaires. Un exemple frappant. Il s’adresse à lui-même une lettre parsemée d’arsenic prétendument expédiée de Floride par un membre de l’opposition, avec l’intention d’assassiner Madame France Saint-Victor (secrétaire privée et maîtresse de François Duvalier). Donc, Gérard Daumec ne recule devant rien pour mettre à exécution ses plans. Il implique à tort des officiers de la garde présidentielle, proches de Max Dominique. Peu de temps après l’interception de cette lettre téléguidée, des officiers sont arrêtés et condamnés à mort. François Duvalier semble hésiter à mettre en marche la machine de la mort. Gérard Daumec, en bon stratège, trouve la phrase juste : « L’histoire, la vraie, juge sévèrement le chef coupable de faiblesse…» Il désarme ainsi les velléités bienveillantes du président. Plus tard, il a la réplique qui démolit les supplications du pape et la demande de sursis à l’exécution du président du Liberia. Gérard Daumec, cette puissante et forte intelligence, comme bien d’autres dirigeants haïtiens, n’a jamais mis son esprit au service de son pays, même pas pour transformer la misère noire de nos masses en souffrance ordinaire… Il n’a pas plus de force dans le cerveau qu’il n’en faut pour soulever une gourde, et en politique, celui qui est en face de vous est à peu près aussi malin que vous et peut se servir de cette intelligence pour vous neutraliser ou vous détruire purement et simplement. Le pouvoir est toujours l’apanage d’un groupe ou d’un clan, il ne faut jamais sous-estimer la capacité de nuisance des partenaires-adversaires : on ne doit jamais s’estimer infaillible, invulnérable, ni plus malin que ses compétiteurs. (il vaut mieux pour vous que vous pensiez à ce que pense votre adversaire, soit : « On n’est jamais au niveau de ses adversaires… ») Pour les moins de 50 ans, et pour tous ceux qui ont erré dans la fantasmagorie auditive de l’ère de Papa Doc, ce livre donne une vision élaborée et tridimensionnelle, comme si nous étions nous aussi témoins, de l’interaction entre les faits. Il donne aussi une perception claire qui va de la campagne électorale de 1957 jusqu’à la tentation de la libéralisation de Jean-Claude Duvalier. Les décisions inspirées par le passé ne valent-elles pas mieux que celles qu’on prend au hasard ? Regarder vers hier, c’est penser à demain! Les régimes autoritaires ont toujours préféré les mythes à l’histoire, les demi-vérités, de peur que les générations futures ne désavouent leurs mensonges… La véritable histoire est séditieuse. Les jeunes Haïtiens ont avec cet ouvrage un document de base afin de comprendre l’histoire du pays. Le mérite du livre est aussi « d’exposer avec sérénité des événements tantôt tragiques tantôt loufoques, dans le dessein de refuser l’oubli… » Merci Jean FLORIVAL pour ton livre. Jean FLORIVAL, Duvalier. La face cachée de Papa Doc, Montréal, Mémoire d\’encrier, 2007. Source: Ralph Holly (Florida, janvier 2008)/Publié le 2008–05–19 | Le Nouvelliste

«Il tomba en disgrâce en 1969 en même temps que Madame Saint Victor, Secrétaire privée du Docteur Duvalier. Quand Duvalier découvrit le jeu de Daumec, dupé et mystifié, il fut arrêté, subi les pires sévices du bourreau Luc Désyr. Il fut libéré grâce â l’intervention de sa mère née Méhu. Il se réfugia à l’Ambassade du Panama à la mort de Papa Doc et y resta 12 mois. Il laissa l’Ambassade de son propre gré. Il essaya de reprendre ses activités de journaliste mais en vain… Un matin, ne l’ayant pas vu depuis quelques jours, un de ses amis s’est rendu à son domicile pour constater son décès. A côté du cadavre. A côté de lui, un tube de barbituriques ouvert et des comprimés éparpillés sur le parquet». Source:8 juin 1967–8 juin 2020, par Jehan Colimon, Facebook 7 juin 2020 [Déjà 53 ans que le Président Francois Duvalier exécuta 19 officiers de sa garde prétorienne. ]

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