Billet à un frère, résident-sinistré à Tête de l’Eau
Ai reçu les images de notre quartier. J’y étais pendant de longs mois, vers la fin des années 90. En analysant le secteur Saint-Pierre hier et chez toi ce matin, nous devons urgemment admettre toute la région métropolitaine est sérieusement menacée.
Nous ne savons pas quelle entité s’occupe d’enregistrer ces lourds dégâts. Quelle(s) considération(s) fiscale(s)pour les sinistrés ? L’on se rappelle les grotesques brigades de l’après-séisme qui évaluaient fondations et fissures avec les yeux et les mains ! Toutes les maisons de la ville s’appréciaient en rouge-jaune-vert. Ces jours-ci,on préfère multiplier intempestivement des mots que personne ne cherche à comprendre: où commence et où s’arrête notre concept très vague de «protection civile»? Sous d’autres cieux géographiquement voisins, nous avons bien vu le ministre de la défense en tenue appropriée pour accompagner les sinistrés.
Si nos mimis de toujours se croient à l’abri d’un déluge, ils sont bien foutus. Il semble qu’un lac courtise patiemment le voisinage de l’aéroport international…
En considérant froidement tout ce qui nous menace, devrions-nous envisager quelques réservations sur la place publique la plus proche…
Au combat, Mon Frère.
Gilbert Mervilus, 24/08/2020