Béchir Ben Yahmed, à Port-au-Prince aussi…
«[…] les événements les plus importants, ceux qui ont changé le monde, n’ont jamais été prévus par personne» (BBY)
Chez les fils de François Tombalbaye, à l’angle de la rue 6 et de l’avenue N, je découvris vers 1976–77, la revue Jeune Afrique (J.A.). Une décennie et quelques mois plus tard, je commençais à écrire régulièrement au courrier des lecteurs (Vous & Nous). Inscrit à l’Ecole de Monsieur Ben Yahmed, j’ai appris à discerner l’explosive complexité d’un continent à découvrir à chaque instant; et aussi la sismique susceptibilité des commandements militaires. A cette même grande Ecole de l’illustre tunisien, j’avais découvert Mohamed H. Heykal, au début des années 80.
Au pays de «l’analphabétisme programmé» (L.F.Hoffmann), certains parmi nous essayaient de comprendre la marche du monde à travers les yeux de BBY. Sous ces conjonctures dites de la dictature, Wikipédia n’était pas encore à la mode, alors que le dictionnaire et la grammaire avaient un sens élevé. Celui qui écrivait, savait écrire, parce qu’il devait apprendre à écrire; beaucoup de monde lisait l’éditorial hebdomadaire de Jeune Afrique, Ce que je crois, avec la signature de BBY. Au fur et à mesure, nous commencions à commenter l’actualité internationale; celle qui nous parvenait à travers la plume de Béchir Ben Yahmed.
Gilbert Mervilus, 10 mai 2021
Notes: Muhammad Hasanaïn Haykal (ou Mohamed Hassanein Heykal ), le sage du Moyen-Orient. Vous connaissez l’histoire entre le célèbre journaliste égyptien et Nikita Krouchtchev. Ce dernier ne supportait pas les cigares de Heykal… Le point de vue de Nikita Krouchtchev changea envers les cigares, exactement après avoir rencontré un certain Fidel Castro… Avec Fidel au pouvoir, «[…] les cigares étaient devenus marxistes-lenistes»…, L’histoire cubaine de chaque famille haïtienne, janv 2019, G.M.