Cerner notre capitale, malgré tout!
Lorsque le samedi 9 février 2019, Delano Morel me proposa une aventure radiophonique autour de Port-au-Prince, nous n’avions concrètement ni plan, ni budget, pas même un titre.
J’ai commencé avec mes «tranchées et fortifications», avant l’arrivée des «trous». Imaginez, de «ma» ravine de Débussy, j’observe et analyse 11 ponts (Débussy, Canado, Villefranche, Malval, Marguerites, Saint-Louis vers Pont Morin, Pont Pradel, Duncombe, Avenue Travail, Sacré-Coeur dos Babiole, et le majestueux Pont Morin). J’ ai une cartographie pratiquement militaire de mon voisinage.
Vint le 7 mai. Le «trou» de Faustin 1er/Bois Patate va susciter beaucoup de commentaires. Et pas encore de présence de l’autorité… (Je présume que le MSPP se prépare pour combattre les inévitables poches de paludisme/malaria, avec les contingents de moustiques en formation).
Entre-temps, le jeudi 1er août, «brusque » effondrement à Boucard, voisin de Faustin 1er. En fait, géologiquement parlant, Boucard et Faustin 1er constituent le même «trou». Ce que Mr. Eddy André a si bien rappelé, «le lit majeur du Bois-de-Chêne».
Aujourd’hui,en août 2019, en considérant toutes les formes «d’économies» (?) et de défis (!), quelles sont les limites physiques de notre capitale?
Nous rejetons catégoriquement les expressions «tel côté fini»! Quand «commença» ce côtè? Il y eut de grands visionnaires dans l’histoire nationale. Il nous faut faire appel à celles et ceux, timides en apparence par prudence. Louis Bien-Aimé Rivière, dit Mémé Rivière, donna une partie de ses terrains pour la construction du Pont-Morin. Cet entrepreneur majeur, dont le domaine comprenait haut Lalue et Bois Verna , Fernand, Cheriez, les rues Rivière, etc, a inauguré-entre autres- le service maritime accéléré. Il n’y a pas de statue Mémé Rivière au Pont Morin. Non plus une plaque à la mémoire de l’entrepreneur-pionnier Pantaléon Guilbaud au Portail Saint-Joseph ou pour Albert Silvera à Pétion-Ville.
Il y a une multiplication constante de signaux alarmants qui commandent à notre génération de commencer à redéfinir la capitale haïtienne au XXIème siècle. Il nous faut, d’abord, urgemment décomplexer le débat.
Au combat!
Gilbert Mervilus, 3 août 2019
Voir aussi: tranchées et fortifications https://medium.com/@gilbertmervilus/port-au-prince-entre-tranch%C3%A9es-et-fortifications-9ba1f49f658c?source=friends_link&sk=4573594221d8512e81c809ff564bf195
