Ces «blancs», si proches des successeurs de Dessalines…
« Pour écrire un tel acte, il me faut le crâne d’un blanc pour écritoire, son sang comme encre, une baïonnette pour plume…» Boisrond-Tonnerre
Né au Cap-Haïtien le 19 juin 1905, Gérard de Catalogne fait ses classes en France (Pensionnat de Passy, lycée Louis le Grand), alimenté par le royalisme et la pensée ultraréactionnaire. Disciple de Charles Maurras, ardent défenseur de l’Action Française, Gérard de Catalogne brave vents et marées pour implanter les théories fascistes en Haïti. Pétri de cette idéologie d’extrême droite opposée aux idées démocratiques, Gérard de Catalogne expose ouvertement ses intentions : « Nous ne croyons ni aux droits des peuples, ni aux Droits de l’homme, qui représentent dans le ciel des nuées, des abstractions illogiques…»
Il explique aussi que «celui qui dirige les affaires publiques doit rester parfaitement indifférent aux soubresauts d’une multitude souvent inconsciente et toujours ignorante». Gérard de Catalogne sera de tous les gouvernements jusqu’à celui de François Duvalier et sera le guide spirituel de la révolution duvaliérienne. Notes de: Les Luttes de l’Union Nationale des Étudiants haïtiens sous le gouvernement de Duvalier, par Leslie Péan, AlterPresse, mercredi 24 novembre 2010; Charles Dupuy (Exécution des 19 officiers); Bibliothèque Nationale de France
«L’un de ces fils de F. D. Roosevelt, John Roosevelt, sera choisi par François Duvalier comme négociateur auprès du Département d’Etat lors de l’affaire Talamas en 1957», Charles Dupuy, La visite de F. D. Roosevelt au Cap-Haïtien, Juillet 1934
«Isaac Irving Davidson est né à Pittsburgh le 19 janvier 1921. Il arriva à Washington en 1941 et travailla pour le War Production Board. En 1944, il se lance dans les relations publiques. Plus tard, il est devenu un marchand d’armes, avec patente. En 1955 Davidson était employé par Anastasio Somoza. […]. En 1964, Papa Doc Duvalier l’a engagé pour représenter le gouvernement haïtien. […]. Dès 1962, alors que Joaquin Balaguer était en exil à Porto Rico, il bénéficia du savoir faire du lobbyiste américain de François Duvalier, Irving Davidson…
Source: John Simkin, sept 1997, (mis à jour August 2014) & G. Jolibois et L. Péan
«Selon le ministère de la Justice américain, le gouvernement haïtien aurait versé près de 5 millions de dollars à des groupes de pression et à des avocats américains depuis le retour au pouvoir du président Jean- Bertrand Aristide, en 2000. Ainsi, le cabinet d’avocats Ira Kurzban, de Miami, aurait perçu quelque 3 millions de dollars du gouvernement Aristide au cours des trois dernières années». Quand Aristide faisait du lobbying aux Etats-Unis, Courrier International, Publié le 25/03/2004
Un leader global dans l’histoire nationale: Antonio Sola
Dans ce pays toujours en marge de l’authentique communauté internationale, Antonio Sola occupe déjà une place importante. Premièrement, en tant que créateur de leadership politique moderne; et aussi comme témoin de notre existence collective assez compliquée. Pendant de longues décennies, les élites haïtiennes, avec leurs préjugés déguisés et autres folies n’ont pas su forger un leadership à la hauteur des défis; elles n’ont pas non plus appris à regarder ce qui se passait dans les Caraïbes dominicaine ou cubaine. G. M. 1janvier 2017