Casernes Dessalines, TSGT Val Gempis (USAF)

Cher Dantès, la journée sera longue [Clément Jumelle remet les clefs du Parti à Me. Dantès Colimon]:

4 min readMay 25, 2021

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Me. Dantès Colimon
Casernes Dessalines

«Le 25 mai 1957 demeure une date néfaste dans l’histoire de l’Armée d’Haïti»

Voir: Gérard Alphonse Férère, 25 Mai 1957 : Eclatement de l’Armée d’Haïti Publié le 2019–05–23 |lenouvelliste.com

«Le premier signe avant-coureur de l’éclatement de l’Armée d’Haïti fut la prise arbitraire de son commandement par le colonel Léon Cantave. Pendant la crise de décembre 1956 qui aboutit au renversement du président Paul Magloire, Cantave se réfugia dans une ambassade pour se protéger d’un Magloire qui, cependant, ne lui voulait aucun mal, il le savait bien : le chef de l’État ne venait-il pas de le nommer quartier-maître de l’Armée, un poste des plus convoités ? Il ne sortit de sa cachette que Ie 14 décembre, après s’être assuré que Magloire était parti, et se rendit directement aux Casernes Dessalines s’emparer du commandement de l’Armée. J’ai assisté à son arrivée, se faisant déjà appeler « général », et s’arrogeant le titre de « Chef d’État-Major », nommé on ne savait ni par qui ni comment. On peut conclure, vu le caractère piégé de l’homme qu’on n’allait pas tarder à découvrir, que son refuge à l’ambassade n’était qu’une manœuvre préméditée pour se créer une image de victime et en profiter. Peu nombreux étaient les officiers qui connaissaient ce nouveau chef catapulté soudainement au sommet de l’institution. Dès lors, Cantave joua un rôle déplorable dans l’établissement et Ie renversement de trois gouvernements : Pierre-Louis, Sylvain, Conseil Exécutif de Gouvernment. Le pouvoir civil se trouva constamment en butte aux incartades de ce personnage obscur, instable, dénué de prestige, par conséquent incapable de trouver des officiers qui voulaient l’aider à satisfaire sa lubie : la présidence d’une junte militaire. Son insubordination envers le Conseil Exécutif de Gouvernement nous valut la sanglante journée du 25 mai 1957. En fait, ce Conseil de 13 membres créé à la suite d’une soi-disant « conférence politique » convoquée par Cantave n’était qu’un amalgame hétérogène d’individus qui représentaient les intérêts personnels des candidats qui les avaient nommés. Un désaccord au sein du groupe se manifesta quand la majorité refusa d’agréer le choix du duvaliériste Edmond Pierre-Paul comme commissaire du gouvernement, lui préférant Ie déjoieiste Ernest Sabalat, et M. Duvalier ordonna Ie retrait de ses ministres. Mais l’autorité exécutive du groupe amputé des duvaliéristes ayant été confirmée par la Cour de Cassation consultée par Cantave lui-même, le Conseil en usa pour procéder au remplacement de Cantave comme Chef d’État-Major par le colonel Pierre Armand. Cantave ignora la décision de la Cour, refusa de se démettre et entra en rébellion. »

Voir Gérard Alphonse Férère, 25 Mai 1957 : Eclatement de l’Armée d’Haïti

Publié le 2019–05–23 |lenouvelliste.com

Lire aussi: Maurepas Auguste, Genèse d’une république héréditaire: Haïti, 25 mai 1957 …

Appréciation du commentaire de Me. Jehan Colimon: les instructions du capitaine Fareau le 25 mai 1957
En effet, le capitaine Fareau passa les instructions pour «faire taire ces canons». Cependant les jeunes se s’imaginent pas l’étendue du Champ de Mars d’alors… D’après trois proches absents qui connaissaient le capitaine, il était un super-mathématicien. Il proposa à ses subalternes-sur carte- de
bien contourner le Champ de Mars, se faufiler au corridor Bois-de-chêne et surprendre l’adversaire, entre l’ancien cercle Port-au-Princien (à côté Amb. France) et le Rex. Le lieutenant-général a aussi mentionné le passage du Bois-de-chêne dans: «From Glory to Disgrace: The Haitian Army 1804–1994»
Il convient de souligner pour nos jeunes, qu’après l’Ecole Militaire d’Haïti, une bonne partie de cette promotion reçut une formation de guerre à Fort Benning, Georgia.
G.M. 26/10/19

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