VUE AERIENNE CASERNES & PALAIS, Scene Camera Operator: TSGT Val Gempis (USAF); Date exacte inconnue

Dramatiques réalités du commandement militaire haïtien d’hier…

Don Gilberto
2 min readNov 2, 2020

--

Voilà bien quelques bonnes semaines que nos débats du dimanche, sous l’oeil bienveillant du Dr. Georges Michel, ont pris une tournure sérieuse.
Hier, Richard Bouzi a sagement posé un dramatique problème qui a dangereusement miné les FADH entre 1959 et 1970: le dérèglement dans l’avancement. On pourrait rapidement comprendre le problème en avançant avec le major Gérard Dalvius, “un lieutenant de la Garde Presidentielle avait plus de pouvoir qu’un colonel du GQGle”. Autrement, en analysant la configuration de notre Champ de Mars, le haut commandement fut cerné par la Garde Présidentielle et les casernes Dessalines.

Vue aérienne du Quartier général des FAD’H, en septembre 1994,Department of Defense; 6503524; par SSGT Kit H. Hart

Tout en respectant le point de vue d’aînés-pionniers comme Kern Delince, Astrel Roland, Démosthène Calixte, le calvaire du soldat haïtien — encore Calixte ! — est beaucoup plus complexe. Sténio Vincent et François Duvalier ont cru pouvoir exploiter les vices du commandement hérités de l’époque des baïonnettes (19ème siècle) en les institutionnalisant face aux défis du 20ème siècle ! N’oubliez jamais que la doctrine duvaliériste a fini par attérrir à l’Académie Militaire comme matière de réflexion et d’enseignement. N’oubliez jamais que celui qui s’occupait du gazon de l’Académie se croyait bon duvaliériste. Or, entre mauvais opportunisme et clientélisme de location, nous voici un matin face à l’expertise militaire populacière, laquelle n’est qu’un sous-produit du clientélisme ! N’oublions jamais qu’Haïti se réveilla au début du 21ème siècle avec des commissaires et des inspecteurs généraux qui identifient avec difficulté les 6 lettres du mot “police”. Pourtant, ils furent lourdement chefs dans la Police !

Du rire aux larmes, le vétéran président dominicain Joaquín Balaguer et ses conseillers militaires suivaient avec attention dans tous les détails la modernisation apportée dans la formation des cadets haïtiens par le colonel René Prosper, au début des années 70. Au palais national de PauP, “on” jugea René Prosper pas assez duvaliériste et il fut remercié comme directeur de l’Académie. Nous voici en 1961, lorsque le fraîchement promu major Claude Raymond — filleul de Papa Doc — remplace le colonel Harry Neptune; directeur jugé trop sévère et indifférent à la cause (duvaliériste). L’ Académie Militaire sera fermée après la cérémonie du 22 septembre 1961…

Au Combat,
Gilbert Mervilus, 2 novembre 2020

Notes: Une armée pour la démocratie en Haïti. Major Gérard Dalvius. Impr. Le Natal, 1987–119 pages.

--

--

No responses yet