La fascinante histoire (peu connue) des dames Duvalier
Le jeudi 8 juin 1967, en début d’après-midi, le président à vie de la République commande à Fort Dimanche l’assassinat de 19 officiers. Par la suite, on apprendra aussi que des proches de ces officiers disparaîtront …
Autour de ces assassinats, les rumeurs, hypothèses et le poids de l’imaginaire ont considérablement enjolivé le caractère sanguinaire du pouvoir duvaliérien. D’une part…
Sur d’autres plans et avec des reculs à la fois contrefactuels et complexes, nous devrions bien évaluer la puissance des femmes dans le premier cercle papadocratique. Le destin dépose entre les mains de celui qui a failli être le 20ème officier condamné à mort -le colonel Max Dominique- un fusil d’exécuteur. Dans un peloton commandé par le Dr. François Duvalier, il n’y a pas de balles à blanc… Surtout lorsqu’on fut antérieurement considéré comme conspirateur, quoique gendre de Son Excellence, constitutionnellement commandant en chef des Forces Armées d’Haïti…
L’histoire semble avoir oublié que bien avant l’affrontement avec son père-président pour sauver la tête de son mari le colonel Dominique, suspecté de complot, Marie Denise Duvalier aurait ( ! ) obligé une adorée de Max à prendre l’exil. Dans le cas contraire, Marie Denise l’affronterait pistolet à la main-disait on à l’époque-…
Les dames Duvalier, depuis les périodes explosives jusqu’à la démocratisation ratée, constituent un grand chapitre, non encore convenablement approfondi dans l’histoire nationale.
Avez-vous osé imaginer les premiers mois de Jean-Claude Duvalier sans la présence personnalisante de Madame François Duvalier, manman Simone, véritable gardienne de la révolution ?
Gilbert Mervilus, 8 juin 2020