Rafael Trujillo & F.Duvalier PicClick, 22 décembre 1958

Le Conseil d’Etat du Sucre et la négritude sucrière

Don Gilberto

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«[…] Duvalier gagnait entre 6 et 8 millions US dans la vente des braceros», UNITED PRESS INTERNATIONAL. Revelan contrato entre dictadores Duvalier y Trujillo. Listín Diario, LXXVI, (17745). 23 agosto 1964: p. 3

«Après la Seconde Guerre mondiale, Rafael Leonidas Trujillo fortifia son monopole sur le pays, en s’aventurant dans l’industrie sucrière. Curieusement, le triomphe de la révolution cubaine et l’arrivée au pouvoir du commandant Fidel Castro ont sauvé le projet sucrier de Trujillo, car l’une des premières mesures prises par le gouvernement révolutionnaire cubain a été la mise en œuvre d’une réforme agraire, suivie de la nationalisation des entreprises nord-américaines; ce qui a profondément affecté les exportations cubaines vers les Etats-Unis. […] En 1960 La République Dominicaine a exporté 464 000 tonnes de sucre vers les États-Unis, ce qui représente une augmentation de trois cents pour cent par rapport à l’année 1959, où seulement 113 ont été exportées» (Alexis Calderón Del Giudice, Evolución de la Industria Azucarera en la República Dominicana, 2016, Medium)

Le Conseil d’Etat du Sucre (Consejo Estatal del Azucar, CEA) a été fondé le 19 août 1966, par la loi n ° 7, sous le gouvernement du président Joaquín Balaguer. Le CEA avait en charge les immenses bateyes de Río Haina, Barahona, Consuelo, Ozama, Boca Chica, Porvenir, Santa Fe, Quisqueya, Catarey, Esperanza, Monte Llano et Amistad, entre autres fonctions. Mission première: planifier, diriger et exécuter les actions nécessaires pour promouvoir et encourager la production de canne à sucre.

Utile à retenir: Pastor Vásquez rejette les critères utilisés par ceux qui soutiennent l’arrêt 168 de la Cour Constitutionnelle, à savoir que les enfants et petits-enfants de travailleurs étrangers embauchés par l’État dominicain, entre 1929 et aujourd’hui, ne sont pas Dominicains en raison de la prétendue «illégalité» supposée de leurs parents ou grands-parents.

«Un Haïtien qui a été embauché il y a 40 ans, légalement embarqué pour travailler dans l’industrie du sucre, est-il illégal?? Nous pensons que non. Et si tel était le cas, l’illégalité proviendrait de l’État qui aurait dû faire rétablir la situation et ne le fit pas», précise Pastor Vásquez. Il cite plusieurs documents contractuels dans lesquels il est clairement indiqué que l’État dominicain est lui-même tenu de fournir les moyens de restituer à Haïti les braceros contractés. (Cf.: pages: 320 et suivantes). Source: Gustavo Olivo Peña | 23 de febrero de 2014, Acento; adaptation du texte «El libro de Pastor Vásquez sobre la migración haitiana»

Gilbert Mervilus, 24 juillet 2020

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