Le haut commandement haïtien et Washington, hier…
«Par la mise à la retraite forcée de certains officiers et la réaffectation d’autres, le président Duvalier a en outre assuré son contrôle sur l’establishment militaire, principal instrument du pouvoir politique en Haïti. Bien que le corps des officiers dans son ensemble ressente presque certainement sa technique de diviser pour régner, il a mis dans les positions clés des hommes sur lesquels il s’appuie. Le général Merceron, le commandant de l’armée, est fortement contrarié par l’influence grandissante du major Raymond, commandant de la Garde présidentielle, mais n’a pas été capable de l’endiguer».
Source:FOREIGN RELATIONS OF THE UNITED STATES, 1961–1963, VOLUME XII, AMERICAN REPUBLICS
«Les officiers de l’armée haïtienne en exil ont été soigneusement examinés et sélectionnés pour une reconstruction rapide de l’armée haïtienne dans le sens des intérêts américains».
Source: Memorandum Prepared for the 303 Committee/1/ Washington, June 2, 1965. V. Preparations for New Regime
«Pendant l’occupation d’Haïti (1915–1934), les Marines ont créé une armée polyvalente conçue à l’origine pour combattre les Cacos, groupe d’insurgés paysans. L’armée est composée d’une force de gendarmerie nationale avec la petite garde côtière et l’ aviation en tant que branches subordonnées, lesquelles ne sont ni importantes militairement ni politiquement. Le pays est divisé administrativement en neuf départements militaires. Les trois départements de Port-au-Prince constitués par la Garde Présidentielle, le Bataillon Dessalines et la Police de Port-au-Prince, directement sous le contrôle du Président. Les départements sont subdivisés en districts, sous-districts et sections. La force du personnel d’un département militaire est à peu près équivalente à celle d’un bataillon américain».
Source: CENTRAL INTELLIGENCE AGENCY DIRECTORATE OF INTELLIGENCE
Intelligence Memorandum 20 February 1969 №0558/69
«Si Jacques Gracia tue Hilaire, il deviendrait président par interim D’Haïti»…L’intermédiaire doit exposer le complot à Jacques Gracia (commandant Garde Présidentielle) , y compris le plan de Jean-Baptiste Hilaire (chef d’état-major) de le faire tuer, et offrir à Jacques Gracia la chance de tuer Hilaire en premier. Jacques deviendrait alors président par intérim d’Haïti.
Source: Telegram 36580 From the Department of State to the Embassy in Haiti1