Haiti Sun 15 avril 1962…

Le projet d’hôpital de 400 lits au Bel-Air, en 1962…

Don Gilberto

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Notes sur Lucien Daumec : «Nommé Secrétaire d’État à la Santé Publique en 1961, il entreprit immédiatement de doter le pays d’un hôpital moderne de quatre cents (400) lits, l’Hôpital du Bel-Air qui devait être érigé aux coins des rues St-Martin et Péan et dont la construction débuta le vendredi 4 mai 1962. Duvalier ne l’entendait pas de cette oreille et, dès le début, au cours d’un Conseil spécial des ministres le 14 novembre 1961, il passa des instructions à son ministre des finances, M. Hervé Boyer, pour qu’aucune somme n’en soit allouée.

Face à ce blocage, il fit appel à la collaboration du public qui a répondu favorablement. Un Comité d’aide à la construction de l’Hôpital du Bel-Air fut mis sur pied avec comme responsables, entre autres, M. Gabriel Volcy, juge à la cour d’Appel de Port-au-Prince et M. Joseph L. Volcy, deux citoyens de la zone.

Parmi les souscripteurs, nous retrouvons, entre autres, les noms de :

Télémaque Desrosiers avec 20 sacs de ciment et deux cents blocs.

Arnold Brown, 30 camions de sables

Walter Rice de la compagnie Reynolds, 1000 $

E.O. Finnie, USAID, 2 voitures pick-up

Orlando Petoria et Henri Cerulli collectèrent la somme de 800 $ auprès de leurs amis, dont Guy Vitiello, Di Maro, Magilio, Jodice et autres

Nagib Handal et ses amis du Club Haïtiano-arabe dont Fouad Mourra, Nicolas Laham, Georges Kawly, Touffic Jaar, Handal, Cassis et Nahoum Acra y ont contribué avec un camion pour le transport des matériaux. Les travaux se poursuivent et Duvalier s’impatiente. Lucien Daumec est renvoyé du Cabinet avec ordre formel de surseoir à la construction de l’hôpital, car autrement, lui avertit le président, ce serait une atteinte à la sécurité du gouvernement. […].

Début décembre, il mentionne dans ses notes qu’il a reçu un appel de Duvalier :

Lucien Daumec

Lucien, les services secrets du gouvernement m’ont informé que vous êtes candidat à la présidence. Il n’y a pas de vacance présidentielle. Jamais vous ne serez président d’Haïti.

Et lui de répondre :

Excellence, faut-il que le pays soit toujours dirigé par des fabulateurs.

Ensuite, ce fut le 25 décembre1963. Ce jour-là, une grande fête eut lieu au Palais national au cours de laquelle l’état-major duvaliériste vota l’élimination physique de Lucien. Quelques mois plus tard (juin 64), Duvalier commande personnellement le peloton d’exécution de Lucien […]».

EXTRAITS. Souce, Lyonel Daumec, Lucien Daumec déjà 40 ans, Déc. 2003

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