Lorsque Fidel Castro s’appelait Fidel Hyppolite (Du 19 janvier 1935 au 11 décembre 1943)
La «vraie Histoire d’Haïti». Le mot vient d’une grande lectrice. Madame Gabrielle Hyacinthe. Ce serait injuste de ne pas citer une brève allusion- généalogie Castro- du journaliste Azad Belfort. Personnellement, en début d’année, j’ai méthodiquement choisi de lire et d’inviter à lire Fulgencio Batista, autrement. Combien de jeunes haïtiens de la tranche «20–25 ans» (méthodologie Morel) s’imaginent concrètement qu’Haïti a joué un rôle décisif dans la construction du leadership des deux plus grands caraïbéens du XXème siècle: Rafael Leonidas Trujillo y Molina et Fidel Alejandro Castro Ruz. Sans Trujillo, il n’y aurait pas de République Dominicaine de cette dimension; et imaginez l’histoire des Amériques sans Castro?
La vraie «Histoire d’Haïti», créée par ricochet par Madame Gabrielle Hyacinthe- en souhaitant certainement une lecture d’une dimension solide- est un espace pluriel. Ma préoccupation de l’heure: Je cherche une photo du parrain de Fidel, Luis (ou Louis) Hippolyte Alcides (ou Alcide) Hibbert, consul haïtien à Santiago; presqu’associé du père de Fidel, Don Ángel Castro Arguiz, dans l’embauchage des coupeurs de canne… Au Combat, Donc! Gilbert Mervilus, 10/10/19
«Né le 13 août 1926 à Birán, dans la Provincia de Oriente, Fidel Alejandro Castro Ruz a dû attendre l’adolescence pour porter le patronyme de Castro. Et pour cause : il est né d’une relation adultérine. Originaire de Galice, son père, Ángel Castro Arguiz, découvre Cuba comme soldat de la couronne espagnole. Quand l’île tombe dans l’escarcelle américaine, il rentre chez lui pour trouver sa fiancée dans les bras d’un autre. Il reprend aussitôt le bateau pour La Havane, s’installe à Birán, se consacre à son bétail et épouse une institutrice, María Luisa Argota. Ils ont deux enfants. Don Ángel Castro règne sur ses terres, ses bovins et ses employés, arme à la ceinture. Quatorze ans plus tard, Ángel Castro embauche une nouvelle domestique, Lina Ruz. Elle devient bientôt sa maîtresse et donne naissance à une petite fille, Angela, puis à un fils, Ramón. María Luisa Argota Castro part s’installer à Santiago avec ses deux enfants. Lina accouche de son troisième enfant en août 1926. Il s’appellera Fidel. Fidel Ruz, parce que Ángel et Lina ne sont pas mariés. À l’âge de 4 ans, Fidel est envoyé chez un tuteur, Luis Hippolyte Alcides Hibbert, à Santiago. L’homme est sévère et violent. Comme le raconte Serge Raffy dans sa biographie à charge, au collège de La Salle tenu par les frères maristes, Fidel doit supporter les quolibets de ses camarades qui le traitent de « sale juif », insulte réservée aux enfants non baptisés. Résultat : le petit Fidel se montre indomptable. Jusqu’au jour où il agresse un prêtre qui a eu l’outrecuidance de le gifler ! Fidel est renvoyé. Son tuteur promet de tout faire pour qu’il reçoive le baptême. C’est chose faite en janvier 1935. Fidel a alors 8 ans et demi. Il ne s’appelle toujours pas Castro, mais il réintègre le collège de La Salle avec ses deux frères, Ramón et Raúl, son cadet né en 1931. Fidel est le chef ; les trois garnements jouent aux caïds». SOURCE: Cuba : Fidel Castro, le parcours d’un combattant, Nicolas Michel, 25–02–2008, Jeune Afrique. Bold: G.M.
Voir aussi: Le saviez-vous: Les bonnes relations entre Fulgencio Batista et les Castro? https://medium.com/@gilbertmervilus/le-saviez-vous-les-bonnes-relations-entre-fulgencio-batista-et-les-castro-2e668b01e801?