Mon ami Lionel Henriquez, de Villa Keitel à Facebook
Monsieur l’ingénieur Lionel Henriquez appartient à cette catégorie d’ainés que j’étudiais dès la première poignée de main.
Pour ceux de ma génération qui évitent d’être ingrats, il est celui qui transforma la vaste résidence Villa Keitel en Chez Anglade, tel que vous connaissez actuellement l’édifice. Le considérable ingénieur nous a donc appris à nous installer dans des salles de classe confortables ; des galeries spacieuses ; des cours de récréation et l’harmonie entre les espaces. J’insiste : à fréquenter un vrai laboratoire moderne, aussi.
En ce qui me concerne -et surligné au cours de presque 50 ans d’amitié- il est le fils de Madame Henriquez, immortelle parmi celles qui m’ont sérieusement aidé à ne pas me fâcher avec la grammaire et le vocabulaire français.
Des années plus tard, me voici en grande conférence du dimanche, aux côtés de l’ingénieur Henriquez sur la cour de l’ingénieur Jacques Gabriel, à Turgeau.
Tout récemment, nous avons commenté sur Facebook, une partie de l’histoire de l’ancienne Grand-rue… Et, quelques repères historiques autour de Turgeau, qui deviennent de plus en plus archéologiques (les riches nouveaux riverains étant férocement incultes et forcément méprisants). La propriété du président Salomon -Solitude Villa- se trouvait à l’angle Turgeau/ Débussy et non en face, entre l’actuelle Digicel et le Marriott.
Je ne sais pas comment nous essaieront de maintenir le flambeau autour de la pensée, de l’enseignement et des combats de l’ingénieur Henriquez. Personnellement, il appartient à ceux qui m’ont appris, sans bruit, à regarder et évaluer autrement le pays haïtien.
Gilbert Mervilus, 29 avril 2020