Alphonse Arteaga

Nous, héritiers de Monsieur Alphonse Arteaga

Don Gilberto
6 min readFeb 8, 2025

La branche haïtienne vient de Bilbao, Espagne (Ing. Emeterio Arteaga, arrivé en Haïti fin 19e-début 20e). Le plus connu, Mr. Alphonse Arteaga (né vers 1917), fils d’Emeterio, mère Anita Vaudreuil; propriétaire d’entreprises commerciales aux Gonaïves. Le garage de Mr. Alphonse Arteaga fut distributeur des pneus BFGoodrich dans les annees 50 (Voir publicité sur le journal Haiti Sun march 7th 1954 & 6th October 1957. Il existe encore aux Gonaïves la ruelle Arteaga. Medium, G.M. nov 2017

«Il avait une station Esso et un garage sur la route des Dattes. Lors du cyclone Hazel en 1954, il a été vers le nord, toujours sur la route des Dattes, avec son camion à bord duquel il avait un canot qu’il a utilisé pour rentrer dans la cour de mes parents pour récupérer ma mère qui accoucha de moi soit le même jour, soit le lendemain. » Me.Bob Laforest, 11/2/2022

Inin Arteaga

Depuis votre départ, les vies basculent à un rythme que je ne cherche plus à comprendre: hypertension, désenchantement, désargentement; un lourd «etc». Chaque fois que je promène près de la cour de l’église où nous fîmes notre première carte électorale, tout naturellement je revois votre corsage bleu et la jupe Carolina Herrera. Vous rappelez-vous, chère patronne, ce lointain dimanche de novembre? Le 29. Nous devions tôt nous rendre à la ruelle Vaillant. La veille au soir, le patron souriant nous disait «[…] vous irez d’abord, je viendrai ensuite». Nous ne savions pas encore que le projet démocratique se résumerait en… G.M. 10 novembre 2017

Pour mes deux premières patronnes
En grande conversation avec une personnalité majuscule cet après-midi, je me suis mis à parler des deux premières dames qui m’ont formaté pour les combats de la vraie vie: Madame Maxo Lélio Joseph et Madame Inin Arteaga Vital.
Au beau milieu du secondaire, je fus assistant secrétaire de Madame Lélio Joseph pendant les vacances de Noël 1979. Entre 1986 et 1991, presque les mêmes tâches avec Madame Arteaga Vital.
Grâce à Carolina Herrera, je suis parvenu à trouver une synthèse spirituelle de mes deux extraordinaires patronnes: «L’élégance ne se définit pas uniquement par ce que vous portez. C’est comment vous vous comportez, comment vous parlez, ce que vous lisez.» Oserais-je même ajouter: ce que l’on aime écouter… Gratitude éternelle. Gilbert, 19 août 2024

Un ancien de la rue Baussan est passé me visiter et nous commentions l’histoire d’une grande entreprise , emportée par les premières crises de carburant du début des années 90 (période dite «embargo»). A la tête de la flotte d’autobus (10), Madame Inin Arteaga Vital.

L’entreprise «Transecol» (1982–92) assurait annuellement la logistique d’environ 400 clients. D’abord une centaine d’écolières et d’écoliers, puis des utilisateurs du service allant de cadres professionnels jusqu’aux diplomates. Des chauffeurs et hôtesses aguerris, administrant avec la patronne un système de radiocommunication innovateur-1mobile par bus- affrontaient les défis de circulation autour des 4 coins d’une région métropolitaine complexe, de 5h am à 5h pm. L’unique migraine qui secouait toute l’équipe se manifestait le «vendredi-midi»: tout le monde souhaitait rentrer plus tôt!

Lorsque la conjoncture politique précédant la lourde crise 1991–94 commanda les lourdes attentes nocturnes et celles de l’aube à la station d’essence, la direction jugea prudent de fermer. Medium, G. M., 14 février 2019

Tripotay agréable d’un dimanche après-midi autour d’Inin

Chère Patronne. J’ai appelé Jean Robert par téléphone pour commencer à évaluer la journée de demain. Car, ce dimanche 25 septembre nous avons déjà eu pas mal de mauvaises nouvelles. Immédiatement après m’avoir raconté son parcours de combattant pour l’achat d’un 5 gallons de Culligan, ton nom s’est magnifiquement installé dans la conversation.

- je me rappelle parfaitement ce dimanche après-midi, vers la fin des années 80 lorsque Inin m’amena chez Jacques Dominique à Pizza Garden. Presqu’impossible à reconstruire avec de simples mots la merveilleuse atmosphère de famille du lieu. Grands et petits se sentaient dans un prolongement de chez soi. Je revois Ousman m’offrant le café de la maison, et surtout je ressens une sorte de parfum “made in Italia” que transmettaient toutes les choses de la maison.

Je revois Luco et Adeline Dominique , rencontrés un dimanche matin à Kenscoff, au cours de ces inoubliables réunions sous le leadership de Mr. et Mme. Edmond Vilaire. Impressionnante la liste des personnalités: le Général Merceron, Mario et Nicole, les parents de Raynald, parmi tant. Nous ne disposions pas encore des facilités photographiques de nos téléphones! Mémorables réunions!
Luco, le père de Jacques exerçait sur l’assemblée une magistrature fascinante. Il constituait une véritable encyclopédie de nos politiciens des glorieuses décennies post-Vincent.

Alors Chère Patronne, lorsque j’ai dit à Jean Robert que je souhaitais écrire une histoire humaine (n’étant pas cuisinier!) de Pizza Garden, il m’a confié “Jacques serait heureux”. Dans cette ville et ce pays où nous sommes quotidiennement bousculés, avec mes superstitions de toujours, je t’envoie ces premières lignes, dans le plus beau désordre. Gilbert, 25 septembre 2022

7 février 1986…

En milieu de matinée de la fameuse journée, Madame Gladys passa nous informer que le CNG est obligé d’établir le couvre-feu. A 10h du matin, l’Armée était essoufflée. Situation confirmée par notre voisin Bernard M.

Tu me signales alors que dimanche, le patron nous accompagne “dans ton pays”, aux Gonaïves. Après les cordiales salutations de toute la maison et l’assemblée qui s’y trouvait sous le leadership de Me. Thony, Philippe ouvre une bouteille de Johny Walker, étiquette noire. Ensuite, il m’invita à faire un tour de la ville, toujours en effervescence 48h après le départ de JCD.

39 ans plus tard, je te renouvelle un Merci majuscule pour cette inoubliable première visite dans le département de l’Artibonite. A la veille de 2004, j’y suis retourné avec un ministre extraordinaire. Sur la très animée avenue des Dattes, mes doutes commencèrent à se dessiner.

39 ans plus tard, notre démocratie fabrique au quotidien ce que Duvalier père et fils n’osèrent pas imaginer. Gilbert, 7/2/2025

Pour mon frère aîné Deyrold Arteaga

Vers la fin des années 80, nous avons passé ensemble une belle journée au coeur de New York. Il fut ce jour-là, magnifiquement mon chauffeur, mon professeur, mon guide; comme un ambassadeur municipal qui souhaitait que je m’établisse dans l’une des plus grandes villes de la planète. Je me rappelle un de ses amis italiens qui nous prépara un hot dog de classe.

Enfin, le soleil se couchait ce jeudi saint à Port-au-Prince lorsqu’un message de New-York m’a appris Deyrold vient de fermer les yeux.

Gilbert,9 avril 2020

Pour Teo et Césaire, tout simplement

J’ai passé mille ans sans avoir des nouvelles de mon ami Teo.

Je me rappelle ma première visite à New York. Nous causions, abondamment, autour de certains titres. C’est lui qui m’avait initié dans l’univers de Césaire avec «Cahier d’un retour au pays natal». Parmi ses préoccupations d’alors, ouvrir une grande gallerie d’art à New York, avec aussi encadrement académique pour les artistes haïtiens.

Sans le prétendre, Teo était un aristocrate de la pensée, discret et honnête. Toutes mes sympathies à la Famille.

Gilbert, 1er décembre 2017

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