Oser décomplexer nos relations

Don Gilberto
2 min readAug 12, 2019

Vous avez déjà mille fois entendu en Haïti «tel côté fini». Certes, il s’avère délicat de demander à l’interlocuteur quand ce côté «commença». Car, s’il y a fin on présume qu’il y eut début.

Fini en Haïti, c’est d’abord une subtile référence sociale. Selon l’air du temps, le moment conjoncturel et la dimension de leurs cordes vocales, deux individualités peuvent se faire passer pour une classe sociale.
En observant le discours et ses détours, sans oublier les pirouettes conjoncturelles, je n’ai jamais entendu «Saint-Domingue fini, Santiago fini, Barahona fini». Même lorsqu’une pirouette atteignait des courbes carnavalesques. Pendant de longues décennies, tout (?) se mesurait à Port-au-Prince à l’aune de la glorieuse et unique histoire d’Haïti.

Entre-temps, les haïtiens apprirent qu’une partie de la mallette du Conseil d’Etat du sucre (Consejo Estatal del Azúcar, C.E.A.) faisait fonctionner une bonne partie de l’administration du cosignataire des contrats d’embauchage, le ministère haïtien des affaires sociales. L’autre partie -la plus épaisse- restait au Palais…

Gilbert Mervilus, 12/08/19

Notes: Signature, Le Nouvelliste 14 novembre 1966; Félicitations, Le Nouvelliste 28 & 29 mai 1970

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