Port-au-Prince et ses fusillés ou anniversaire d’une capitale particulière…
Pour les initiés aux multiples drames de la ville de Port-au-Prince, Bonjour!
En ce vendredi 26 novembre, anniversaire de la fondation de notre capitale, un grand lecteur m’a ordonné de rappeler «1749», à ma façon! D’abord, quelques vieilles réflexions, puis des cartes postales non complaisantes.
[…] Cartes cadastrales complexes et dispositions municipales particulières ont fait de Port-au-Prince un lieu déroutant pour tout chercheur impatient.
On pourrait croire qu’à Port-au-Prince, un dossier enterre un autre facilement. Une sorte d’entente tacite entre nos politiciens, qui sont avant tout croque-morts… Etrangement, au pays des débatteurs non-stop, face au plus grand drame structurel, toutes les études sérieuses viennent de l’extérieur. Les meilleurs analystes de nos migrations sont naturellement dominicains. Si la gouvernance d’hier n’a jamais su cerner la complexité profonde entre migration, exil et survie, nous avons une chance inouie aujourd’hui et en ce moment-même: demander au gouvernement d’introduire la question migratoire au primaire et au secondaire.
Bois Verna…
[…] seul le Bois Verna a conservé sa respectabilité. Bois Saint-Martin a dispau et Bois de Chêne n’est plus le «quartier» d’hier. Alors, je suis parti à la recherche d’un piano, d’un gramophone ou d’un disque classique emblématique pour photographier une palpitation d’un autre temps au Bois Verna…
Carnets divers, Gilbert Mervilus, 26 novembre 2021