Le dimanche 31 janvier 1971, Turgeau participait au référendum consacrant la sucession de François à Jean-Claude Duvalier.

Trois Bébés 1971–2021: lieux d’histoire qui nous observent…

Don Gilberto

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3ème génération de carte électorale de l’après 86
Son Excellence dépose…

En février 2000, à l’entrée du MSPP à Trois Bébés, on avait installé une modeste table d’enregistrement/livraison de carte électorale. Le contribuable se présentait, déclarait (date de naissance, etc), on lui prenait la photo et après dix minutes, il avait sa carte pour voter JB Aristide, deuxième version. Ce petit point doit être soigneusement surligné, car la machine qui se huilait était «made for JBAristide». Avec toutes les autres dispositions connues et inconnues, nous étions en cette fin de Préval 1 vers Aristide 2, avec un quelque chose qui rappelait inconsciemment janvier 1971.

Il existe chez nous ce préjugé malveillant d’après lequel pour faire, écrire ou parler HISTOIRE, il faut se trouver sur le cheval de Dessalines en train de massacrer des français ! Imaginez ces coins muets de Turgeau qui vous permettent, avec un peu d’attention, de cerner de nombreux chapitres de la période de 1957 jusqu’à 1986. J’ai régulièrement croisé des acteurs lourds à la barrière du «deuxième bébé» (actuel édifice en construction Protection Civile). C’était le fameux Grand Conseil Technique. Théoriquement un organisme où siégeaient d’illustres retraités, devenues éminences grises du régime. Qu’avaient-ils constaté ou prévu ? Jusqu’à présent, nous avons évité de le savoir !

Dans le Turgeau d’hier, à moins d’un kilomètre de distance, les résidences du général Claude Raymond (Rue Armand Holly), acteur clef de 1971, et Chez Gladys(entre Faustin 1er & Martin), actrice déterminante dans l’organisation des agendas aristidiens et prévaliens. A un moment donné, on avait l’impression que le simple fait de se trouver sur le trottoir de Madame Gladys au bon moment vous garantissait un bel avenir dans le gouvernement d’Aristide…

«Gladys» causait avec le cœur de tous, car à l’époque, admirateurs et adversaires admettaient que le soleil, la lune, les saisons semblaient se déplacer du quotidien et du calendrier, au rythme des palpitations de son cœur. Souvent, on remarquait une bousculade particulière, dans la circulation automobile du quartier. On supposait, automatiquement, qu’il y avait réunion chez elle. Tout fonctionnaire qui obtenait sa bénédiction, pour un poste quelconque, se sentait et était perçu, comme un personnage regardant les jardins de l’Elysée, à partir de la fenêtre du conseiller Attali ; c’est-à-dire, dans le voisinage immédiat de Mitterrand. Elle était donc devenue une légende vivante, symbolisant le vrai pouvoir, tant à Matignon que dans l’autre cour. Ce matin, je suis allé me promener sur le trottoir de l’historique villa. J’ai interrogé les arbres et quelques murs. En me rappelant qu’à quelques dizaines de mètres, vers Montjoli, Laurent «le magnifique», aux cortèges kilométriques et sa percée volcanique…

Trottoir de naje pou soti, à Trois Bébés

A partir de décembre 1970, en plus de la traditionnelle couche de peinture à l’extérieur des maisons, certaines galeries d’entrée sont mieux exploitées en les clôturant avec du fer forgé. La tendance se confirme avec la création du lotissement Malval-entre Villefranche & Margueritte- en 1976.
Beaucoup de ces structures s’effaceront lors du séisme du 12 janvier 2010.

Gilbert Mervilus, 1er février 2021

Voir: Il y a 50 ans, Trois Bébés, Turgeau https://gilbertmervilus.medium.com/il-y-a-50-ans-trois-b%C3%A9b%C3%A9s-turgeau-ccc8538b7dab

LES TROIS BÉBÉS, AUTREMENT…https://gilbertmervilus.medium.com/les-trois-b%C3%A9b%C3%A9s-autrement-f792c3b5f1f2

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