Un dimanche pour les anciens cadets haïtiens:Les cadets en permission
Ce dimanche de Défense, dans le cadre du centenaire de l’Acadénie Militaire d’Haïti, est dédié à l’officier C.C. Il m’a rappelé l’époque où nous fréquentions les haux lieux hémisphériques de la haute formation militaire.
Dans les premières années du jean-claudisme, un évènement retient l’attention à la capitale: les cadets en permission du dimanche. En effet, rappelons que l’Académie Militaire resta fermée pendant une décennie (septembre 1961– août 1971)… L’uniforme impressionne; le profil de ces jeunes chefs, à la mine et la démarche fermes, équivaut à une sorte d’invitation au garde-à-vous, tout à fait naturel.
Lorsque les cadets sortaient du bus, c’était un moment remarquable. Certes, il n’y avait aucune manifestation spéciale de la part des passants, parents et amis; toutefois quand un cadet d’alors s’adressait à une connaissance, ipso facto cette dernière était perçue et «devenait chef» dans l’imaginaire des riverains de ce temps-là… Politiquement, la société attendait énormément de cette race. Cela vous surprendra, dans l’Haïti des tacites stratifications complexes, un cadet appartenait à une classe supérieure de chefs!
Témoignage: Le 27/08/2018, une grande lectrice (Madame Gabrielle H.) a signalé l’angle des rues Lalue/Lamarre: «Avec mes grandes cousines et leurs amies, nous descendions jusqu’au supermarché Au Lincoln pour voir les cadets descendre de leur bus. Et ces filles roucoulaient. Voilà comment s’explique que la majorité de ces militaires étaient mariés aux filles de St Rose de Lima».
Gilbert Mervilus, 10 septembre 2017 et 12/9/2021
Documentation: Que d’histoires autour des FADH !(ouvrage en préparation)
Rappel: Dimanche de Défense est une chronique inaugurée les 20 et 21 octobre 2020 avec la relecture éclairante des articles du Dr. Georges Michel et l’intervention constructive d’anciens avisés.
«[…]les cours commencent le 1er octobre rapporte Le Matin du jeudi 8 décembre 1921 à la page 2 […]», G.M.