Visite de chantier du dimanche 13 octobre 2024 à Bois Nicolas, De Bussy autour des Armand et des Holly
A Garry Lherisson. J’ai découvert l’ingénieur-architecte Garry Lhérisson au cours d’un mémorable séminaire sur le logement, hôtel Christopher à Bourdon, vers 1997–98. Il formula des commentaires sur deux édifices qui causèrent des dégâts sérieux le 12 janv 2010.
«En fait, ce sont 2 noms de famille.
M. Armand a réalisé les 2 deniers kilomètres de la rue. Il a aussi fait construire le pont en béton qui mène au Club Lapa, ci-devant Paradis des Amis (à l’origine une gaguerre). Armand a acheté des portions de terrains des autochtones pour réaliser la route. Cette route aboutissait à un “lotissement” après le pont. M. Armand possédait un four à chaux au haut de Pacot (dans le voisinage de la maison du Dr Reynold Savain) jusqu’à la fin des années 1960. M. Armand avait construit une maison pour une “dame” sur la rue Armand-Holly.
[…]
Il y a eu plusieurs Holly, médecins. Pasteurs. C’est sous Duvalier que l’on a nommé cette rue Armand Holly; à l’époque de la venue de Haile Selassie (24 avril 1966). Avant la rue s’appelait De Bussy où Bois Nicolas; il n’avait pas de maisons, après chez Antoine Rodolph Hérard. Le colonel Macaisse Prospère (Chef Police sous Magloire) avait fait construire une villa pour sa maîtresse Violetta et Clemard J Charles avait fait construire un autre villa (actuelle Université Roi Henri) en face, sur une belle propriété avec tous les arbres fruitiers, manguiers, mandarine, citronniers ect.
Mevs acheta le coin. Plus haut, ️ c’était la propriété de Georges Isidore»
Sources de riverains d’une autre génération…
Le boulevard des généraux, petite histoire…
Souvent, Antoine Rodolph Hérard rendait visite à sa vieille ami Madame Lise Denis Paul, notable habitant à l’angle impasse Villefranche & Turgeau. Un matin, Hérard arriva à pied vers onze heures. Il salua en disant: -j’ai descendu à pied, en passant au boulevard des généraux…
C’était une allusion aux généraux Maurice Flambert et Claude Raymond, respectivement premier et dernier chefs d’état major du Président François Duvalier. Ils habitaient à la rue Armand Holly, à environ 300 m de distance. Ils ne furent pas les seuls généraux du quartier…
Gilbert Mervilus, 29 déc 2020 & 13 oct 2024
L’HÉRITAGE DE L’INGÉNIEUR LEPELETTIER JEANNOT
Hier soir, Madame Christine Mathurin, toujours au combat, a eu la gentillesse de me rappeler cette magnifique photo digitalisée à la bibliothèque de l’Université de Floride (UFDC) : « L’ingénieur en chef Jeannot et les ingénieurs Geo, Cauvin, Jos, Pereira, Champana ainsi que Sixto du Département des Travaux Publics posant avec le curé sur la galerie de l’étage du presbytère de Dondon en 1932. Photo : Direction Générale des Travaux Publics d’Haïti, DGTP).»
J’ai eu la chance et le bonheur de continuer à étudier l’œuvre de ce monumental bâtisseur, grâce à un membre de la famille qui partage mes préoccupations. Toutefois, Chère Christine, pendant que l’haïtien délire en attendant les petits fils du Baron Haussmann, de Gustave Eiffel et du «Prince Charles», nous n’interrogeons même pas le morceau de trottoir sur lequel nous habitons (ou vivotons).
Dans nos guerres de succession qui sont pires que tous les conflits mondiaux, photos et cahiers de notes disparaissent. Chaque succession politicienne étant une révolution, la guillotine est devenue chez nous un dispositif portatif. Hélas ! Tu te rappelles certainement comment les archives de l’ancienne DGTP furent emportées à la pelleteuse lors de la construction de la 4VRD, à la rue du Magasin de l’État, vers le milieu des années 70 !
Grands Remerciements pour ce beau rappel.
Gilbert Mervilus, 13 octobre 2024
Textes antérieurs: En revisitant l’ingénieur en chef Lepelletier Jeannot https://medium.com/@gilbertmervilus/en-revisitant-lingénieur-en-chef-lepelletier-jeannot-f8d2b2ce86e6