Rencontre de jeunes dans la Grand’Anse dans le cadre d’un projet PBF- Cohésion sociale. Photo: PNUD Haïti / Molière Solon Junior

Être «jeunesse» dans l’Haïti de toujours…

Don Gilberto
2 min readAug 13, 2024

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«Je pense qu’il y a de l’ESPOIR; malgré les défis importants auxquels cette jeunesse est confrontée», une grande et jeune lectrice.

En août 2016, je décidai d’inaugurer un nouveau chapitre dans mes observations autour de la fonction publique: comment les jeunes cadres se nourrissent, réellement…?
Vers le milieu de la journée du vendredi 12 août 2016, je vis apparaître face au comptoir de pâtés à succès de Madame A…, trois belles dames bien habillées. L’une me rappelait l’actrice Halle Berry, née un 14 août. A l’époque, certains réseaux offraient des images du PauP des années 70–80 du siècle antérieur. Ces images essayaient de prouver que la jeunesse haïtienne était alors heureuse… Les élites nationales n’ont jamais cherché à rendre hommage aux rares acteurs -civils et militaires- qui parvinrent à créer une relative décennie de détente exceptionnelle, dans l’Haïti de 1970–1980.
L’Haïti structurelle sommeillait en attendant de se réveiller, brutalement.

Nous sommes sous Préval 1ère version (1996–2001), un dimanche matin. Madame Raul à la rue Malval, travaille activement, comme en semaine. J’apprends qu’une bonne partie des riverains s’approvisionnent à son resto. A l’époque 100 gourdes remplissent 4 cantines. Le lendemain, je consulte mon ami Hashley St Preux qui m’encourage à documenter mes observations autour du quartier (élargi). Quelques jours après , Serge Saint-Hilaire va dans le même sens qu’ Hashley. En août 2024, il faut au moins 2000 gourdes pour penser aux 4 cantines de 2001, au temps de Ti-René. Ces restos, selon la structure de votre quartier ou de votre lieu de travail, constituent un excellent observatoire pour capter le quotidien de toute notre jeunesse: chauffeurs de taxi-motos; écoliers, étudiants, militants, chômeurs, etc (plusieurs fois…).
Combien d’études et de réflexions sérieuses existent sur l’élimination méthodique de générations entières de jeunes haïtiens pendant les 19ème et 20ème siècles? Connaissons-nous la fourchette d’âges de ceux qui périrent au temps de la «La société des baïonnettes» (Alix Mathon), puis dans les migrations vers Cuba et la République Dominicaine? Dans un pays en grève permanente de signal, j’évite les lourdes questions trop modernes… (numérique, informatique, etc)

Gilbert Mervilus, 13/8/2024

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